La lutte des Sans Papiers, une lutte sociale
A tous ceux et celles pour qui
la lutte pour la régularisation des hommes et des femmes sans papiers
est une lutte sociale
Face à la dégradation des conditions d’accueil et de traitement des dossiers en Préfecture,
et au refus de nous fixer un rendez-vous, la Coordination 93 de lutte pour les sans papiers organise une
Marche départementale
samedi 29 avril 2017
de la mairie de St-Denis (départ à 10h)
à la Préfecture de Bobigny
Soyez nombreux et nombreuses à venir soutenir notre lutte
Pas besoin d’attendre le second tour des Présidentielles pour affirmer notre détermination à continuer la lutte pour la régularisation de tous et toutes les sans Papiers.
Sans papiers, sans logements, sans travail, sans droits….
Notre lutte est la même.
Marchons ensemble
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LE TRAVAIL AU CŒUR DE LA CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE
A la veille d’une élection à laquelle vous vous présentez, nous collectifs sans papiers : Droits Devant ! Coordination 93 de lutte pour les sans papiers et Collectif des travailleurs sans papiers de Vitry, associés à une intersyndicale du Ministère du Travail (CGT, FSU et SUD) vous interpellons sur l’urgence de régulariser tous les sans papiers.
Alors que depuis des décennies, et aujourd’hui encore, l’Europe et l’Occident pillent nos richesses et nos terres en toute impunité avec l’accord de nos dirigeants. Alors que les guerres qui déchirent nos continents sont, en grande partie, la conséquence du colonialisme et du système capitaliste mondialisé.
Nous sommes là pour dénoncer l’Europe qui construit des murs, celle qui collabore avec nos États pour nous laisser mourir sur les routes de l’exil.
Et lorsque nous sommes « installés » en France, nous devons faire face à des gouvernements successifs qui nous refusent le droit à vivre dans la dignité.
Que ce soit par CESEDA de 2007 de Sarkozy, la Circulaire Valls de 2012 ou de la Loi Cazeneuve de 2016, ils soumettent la régularisation des travailleurs sans papiers au bon vouloir de l’employeur qui dispose du pouvoir discrétionnaire de les faire régulariser sur la base de fiches de paie et de promesses d’embauche sur cerfas ; véritable paradoxe puisqu’un patron n’a pas le droit d’embaucher un étranger en situation irrégulière. Cherchez l’erreur ! Dans sa grande hypocrisie, le gouvernement actuel contraint les sans-papiers au travail dissimulé ou l’utilisation de fiches de paie sur la base d’alias (avec la carte de séjour de quelqu’un d’autre), alias que la loi Cazeneuve criminalise. Et pour celui qui parvient à obtenir le titre de séjour « salarié », il reste enchaîné à l’employeur pour obtenir son renouvellement.
Cette politique d’asservissement à l’employeur organisée par l’Etat participe avec d’autres procédés (sous-traitance en cascade, intérim…) à l’objectif des gouvernements successifs et des organisations patronales de faire baisser les conditions d’emploi de l’ensemble des travailleurs. La régularisation des sans-papiers est donc dans l’intérêt de tous les salarié-e-s.
Cela passe par les revendications que nous portons depuis deux ans
1/ Tout travailleur Sans-Papier doit être régularisé sur simple preuve de relation de travail sans condition de durée, ni de séjour ni d’emploi. 2/ L’Inspection du Travail doit être dotée d’un pouvoir de régularisation sur simple constat d’une relation de travail 3/ L’abrogation de la taxe OFII.
Mais cela passe plus largement par une régularisation de tous et toutes les sans papiers, comme cela a déjà eu lieu dans le passé.
Nous ne sommes ni un problème, ni une menace. Mais NOUS SOMMES EN DANGER
NOUS DEVONS ETRE ENTENDUS NOS DEMANDES DOIVENT ÊTRE SATISFAITES